10 octobre - 16h30 - Salle plénière
La table ronde plénière du 21e congrès permettra de croiser les regards de deux experts des mobilités, Ricardo Montezuma, directeur de la Fondation pour une cité humaine (Colombie) et Nicolas Mercat, chef de projet chez Inddigo, avec l'expertise de plusieurs élus : Eric Piolle, maire de Grenoble, Jean-Luc Rigaut, maire d'Annecy, président du Grand Annecy, Brigitte Terraza, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de la mobilité alternative, maire de Bruges, Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux, Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, délégué à la mobilité, déplacement et transport et maire de la Roque d'Anthéron.
Partout dans le monde, les villes redonnent de la place aux piétons et aux cyclistes. À Paris, depuis un an, les promeneurs peuvent profiter de la rive droite de la Seine en lieu et place de ce qui était jusqu’il y a peu une autoroute urbaine. À New York, depuis 2010, Times Square est une zone piétonne. À Copenhague, depuis le mois d’avril, le nombre de vélos en circulation dépasse celui des voitures. En Amérique latine, Bogotá, Mexico et depuis peu Lima ont mis en place des ciclovias : tous les dimanches, les grandes avenues sont interdites aux voitures et rendues aux cyclistes et aux piétons. Désormais, la voiture n’est plus au centre des préoccupations des aménageurs et des villes, sa place est questionnée, son usage est partagé, les modes actifs reprennent de la place. Cette évolution est le fruit du travail d’élus et de citoyens visionnaires convaincus que la voiture individuelle n’était pas le fondement de la ville du XXIe siècle. Bien sûr, cette démotorisation n’est pas sans heurts entre usagers, pouvoirs publics et lobbies. Mais elle est la clé du succès de la lutte contre la pollution et la sédentarité, d’une meilleure prise de conscience des atouts des modes actifs pour l’économie et la société en général, d’un autre modèle de développement et d’urbanisme durables.