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COP 28 : où en est le monde en matière de politiques marchables et cyclables ?

jeudi 30 novembre 2023
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Dans le cadre de la COP28 qui a lieu cette semaine à Dubaï, le Partenariat pour les déplacements actifs et la santé (en anglais : Partnership for Active Travel and Health, PATH) a publié une analyse des stratégies nationales en faveur de la marche et du vélo dans les 197 pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 

Une publication accompagnée par une lettre ouverte où le PATH interpelle les gouvernements participant à la COP28 à accorder plus de priorité et d'investissements à la marche et au vélo afin d'accélérer les progrès vers les objectifs climatiques et d'améliorer les conditions de vie des habitants de notre planète. À ce jour, plus de 150 organisations ont rejoint l’appel de PATH en signant la lettre ouverte. 


 

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Figure 1 : Positionnement des 197 pays signataires des Accords de Paris selon qu’ils ont adopté ou non des politiques nationales vélo ou marche et ont associé leurs objectifs climatiques aux modes actifs. 

 

L’étude du PATH conclue que deux tiers des pays membres de la CCNUCC ont élaboré une stratégie nationale en faveur des mobilités actives. Cependant, le PATH appelle à un regain d’ambition, d'actions, d'investissements, en particulier pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris d’adaptation au changement climatique et de réduction des émissions de GES. Pour rappel, ces objectifs relatifs aux transports étaient de 50 % d’ici 2050 avec les niveaux de 2015 comme référence. 
Ainsi, le rapport relève que la plupart des contributions déterminées au niveau national (CDN1) sous-estiment considérablement le potentiel que représente le fait de permettre à davantage de personnes de marcher et de faire du vélo en toute sécurité, en tant que solution clé pour relever les défis en matière de climat, de santé et d'équité. 

Seuls huit pays, selon ce rapport, ont systématiquement associé la marche et le vélo à leurs politiques nationales et à leurs CDN afin d'atteindre leurs objectifs en matière de climat, d'environnement et d'équité. L’étude regrette que la plupart des pays à revenu élevé n’ont pas associé la mobilité active à leurs CDN. Or, ces pays contribuent de manière disproportionnée à la crise climatique. 

PATH met aussi la lumière sur un autre défi urgent : soutenir davantage le tiers des pays qui n'ont adopté aucune politique publique vélo ou marche. Il s'agit principalement de pays à revenus faibles ou moyens où les personnes marchent et font du vélo le plus souvent dans des conditions incommodes, difficiles et/ou dangereuses, partageant l’espace public avec un trafic motorisé souvent rapide et effréné. Le rapport rappelle aussi que ces pays sont aussi ceux qui sont le plus vulnérables aux conséquences du changement climatique.